Akechi Denki 明智伝鬼 a déclaré:
"Shibari is communication between two people using the medium of rope. It's a connection made with rope between the hearts of two people. So the rope should embrace with love, like the arms of a mother embracing her child."
(... Le shibari est la communication entre deux personnes utilisant le moyen de la corde. C'est une connexion fate ave une corde entre le cœur de deux personnes. Alors la corde devrait embrasser ave amour, comme les bras d'une mère embrassant son enfant...).
Yukimura Haruki Sense 雪村春樹 dit dans le livre de MasterK, The Beauty of Kinbaku:
"To me, shibari is an emotional exchange between a man and a woman. That's unique to Japan, to express love and emotion entirely though the medium of rope. So shibari is not how you do this or that tie, it's how you use the rope to exchange emotions with another."
(... Pour moi, le shibari est un change motionnel entre un homme et une femme. C'est unique au Japon : exprimer l'amour et l'émotion entièrement par le move de la corde. Donc, le shibari n'est pas la façon dont vous faites cela ou cette attache, c'est la manière dont vous utilisez la corde pour changer des émotions avec une autre personne...)
Osada Steve Sensei 長田スティーブ a dit:
"I make a clear distinction between Shibari and Kinbaku. You could say it took me eight years to get a grasp of Shibari, and i'm in my third year of trying to crack the mysteries of Kinbaku. I can take my time and develop a connection with the model, achieving some kind of emotional exchange that goes far beyond the mere technical aspects of tying."
Osada Steve Sensei 長田スティーブ a également dit:
"For a rope session to qualify as Kinbaku you need to go inside the woman, touch her soul. Again, to the naked eye or to people not working professionally in this genre, it is hard to pinpoint the differences. Shibari merely describes the technical and aesthetic aspects of a traditional Japanese tie. These are the "hollow" techniques that could theoretically be applied to a life-sized doll. Since the idea of Japanese-style bondage is to achieve an emotional exchange between two people through tying, there are techniques to support such an exchange, and it then is called kinbaku."
(... Je fais une distinction claire entre Shibari et Kinbaku. Vous pourriez dire que cela m'a pris huit ans pour comprendre le Shibari, et je suis dans ma troisième année d'essayer de briser les mystères de Kinbaku. Je peux prendre mon temps et développer une connexion avec le modèle, réaliser un certain échange émotionnel qui va bien au-delà des aspects techniques de la liaison.
Pour qu'une session de corde soit qualifiée de Kibaku, vous devez entrer dans la femme, toucher son âme. Encore une fois, à l'œil nu ou pour les non initiés, il est difficile d'identifier les différences. Le Shibari décrit simplement les aspects techniques et esthétiques d'une attache japonaise traditionnelle. Ce sont les techniques "creuses" qui pourraient théoriquement être appliquées à une poupée de taille réelle. Étant donné que l'idée de la servitude du style japonais est de réaliser un échange émotionnel entre deux personnes en attachant, il existe des techniques pour soutenir un tel échange, et elle se nomment kinbaku.).
Voilà des citations qui expliquent la différence que certains font entre le Shibari et le Kinbaku. Il est difficile de définir l'un ou l'autre, car nous ne sommes pas dans des définitions, mais dans des concepts.
De plus, il y a une différence culturelle entre le Japon et la France. Au cours de la période Edo, si quelqu'un était placé en détention, les gens disaient que la personne avait reçu une corde (o-nawa o chodai suru). On peut encore entendre cette expression aujourd'hui ou la trouver dans des textes anciens. En d'autres termes, une servitude dans le style japonais invoque des émotions particulières qui sont différentes de celles des Occidentaux.
Un bon exemple sont les expressions faciales que l'on peut obtenir lorsque l'on attache une femme japonaise.
Je vous laisse donc face à votre propre réflexion.
Découvrez en plus concernant la différence en le Shibari et le Kinbaku :
Les kanjis sont des caractères chinois (idéogrammes) adaptés au japonais. Contrairement aux hiragana (utilisés pour écrire les mots japonais) et katakana (servent à transcrire les mots d'origine étrangère), ils ne sont ni des lettres, ni des syllabes. Un kanji est un ensemble de traits, tracés dans un ordre et un sens précis, ayant plusieurs significations et prononciations.
Les kanji ont été introduits au Japon à partir du V ème siècle de notre ère. Auparavant, le japonais était une langue non écrite. Les kanjis ont alors dû être adaptés à la langue Japonaise. Ainsi, ils ont deux lectures : l'une phonétique on-doku ou On'yomi qui est la lecture chinoise, l'autre, japonaise, kun-doku ou Kun'yomi.
La lecture kun, ou kun'yomi ( 訓 読 み « lecture sémantique »). d'un kanii est celle issue historiquement du japonais. Lors de l'apparition au Japon de l'écriture chinoise, celle-ci fut utilisée pour transcrire la langue japonaise. En effet, les kanji sont des idéogrammes : ils véhiculent une idée, et non pas un son.
La lecture on, ou on'yomi ( 音 読 み « lecture phonétique »), d'un kanii est celle issue historiquement du chinois. Elle coexiste notamment avec la lecture kun ou kun'yomi. Le passage du phonème chinois au phonème japonais ne s'est pas fait sans mal (les deux langues étant très différentes). Les tons ont disparu, certains sons se sont transformés. À cela, il faut ajouter le fait que les emprunts ont été faits à différentes époques et à différents dialectes chinois, et que les deux langues ont évolué (aussi bien d'un point de vue de la langue que du point de vue de l'écriture). Néanmoins, on peut parfois rapprocher la lecture on et la prononciation en mandarin du même sinogramme (Les sinogrammes (ou caractères chinois) sont les unités de l'écriture logographique chinoise han.)
La lecture on est très souvent utilisée pour former des mots composés de plusieurs kanii (assez souvent des termes littéraires ou savants). En cela, on peut la comparer aux racines gréco-latines utilisées par le français.
A certains Kanji peut ne correspondre qu'une seule lecture : Kun'yomi ; C'est le cas des Kanji natifs du Japon, c'est-à-dire qui n'ont aucune origine chinoise, ou encore, une seule lecture On'yomi car elle serait la même en Kun'yomi... La question est de savoir quand utiliser telle ou telle lecture. Malheureusement il n'y a pas de règle stricte.
SHIBARI :
Shibari est un mot japonais qui signifie « attacher ».
Il ne provient pas du Kanji / Hanzi, il préexistait dans la langue japonaise (sous une forme non écrite) avant l'importation par des moines bouddhistes japonais / chinois du système d'écriture chinois au Japon.
Il est écrit 縛 り où 縛 est un caractère chinois (hanzi) prononcé « fü » en mandarin et « bok » en cantonais et prononcé « baku » en japonais (il est facile de voir que la lecture japonaise a été importé du cantonais (ou d'un autre dialecte de Chine du Sud, ce qui est cohérent avec les routes commerciales à l'époque) et り est un hiragana, soit un signe alphabétique iaponais son écriture, plutôt agaçant et complexe que la plupart du système d'écriture japonais, a peu d'impact sur sa signification et son origine comme un mot purement japonais.
KINBAKU :
Kinbaku 緊 縛 est un mot japonais d'invention récente (probablement du 20e siècle) créé en associant deux caractères chinois, le processus en lui-même est une occurrence répandue dans la langue japonaise. En tant que tel, le mot n'existe pas dans la langue chinoise.
EN CHINOIS :
縛 (fù) -> veut dire lier, attacher
- 束 縛 (shu fü) -> lier / entraver
- 捆 缚 (kùn fù) -> bondage
- 日 式 綁 縛 (rì shì bāng fù) -> Bondage japonais
利 (li) -> profit, intérêt, avantage, tranchant, favorable
緊 (jin) -> veut dire : tendu, strict, serré, étroit
Donc:
縛 利 (FûLi qui aurait donné ShibaRi) -> tirer profit, intérêt, avantage de lier, attacher (sans doute qu'il y a des racines avec 日式綁縛 (rì shì bāng fù) -> Bondage japonais).
緊 縛 (JinBaku qui aurait donné KinBaku en japonais) -> voudrait donc dire : lier, attacher de manière tendue, stricte, serrée, étroite.
EN JAPONAIS :
縛る (shibari) -> veut dire : lier, attacher, ficeler, priver de liberté
緊縛 (kinbaku) -> veut dire : Bondage
戒める (imashimeru) ->lier, attacher
縛り首 (shibarikubi) -> strangulation
捕 縛 (hobaku) -> arrestation, capture
捕 縛する (hobakusuru) -> arrêter (arrestation de qn)
固 縛 (kobaku) -> attaché, ficelé, ligoté
繋 縛 (keibaku) -> contrainte, restriction
Tous ces mots prennent racine sur ce kanji: 縛
CONCLUSION :
Le Shibari serait d'origine japonaise, très ancienne, car ce mot existait bien avant l'importation par des moines bouddhistes japonais / chinois du système d'écriture chinois au Japon.
Le Kinbaku serait lui apparu au XXème siècle, sans doute dérivé de deux idéogrammes (kanji).
Ces deux mots désignerait le même concept d'attacher; de lier, l'un (kinbaku) étant plus récent que l'autre (shibari), et ces deux mots seraient liés fortement à la culture japonaise.